Célébrer la Journée internationale de la paix en appelant à un avenir uni et sans drogue

Le réseau Civil Peace Service (CPS) Liberia s’est joint à la communauté internationale pour célébrer la Journée internationale de la paix (IDP). Alors que la célébration mondiale a eu lieu le dimanche 21 septembre 2025, celle du réseau CPS Liberia s’est déroulée le vendredi 19 septembre 2025 afin de permettre une plus large participation.

La Journée internationale de la paix, instituée par les Nations Unies en 1981, est consacrée au renforcement des idéaux de paix par la non-violence et la réconciliation. Chaque année, le 21 septembre, les peuples du monde entier s’unissent dans la réflexion, le dialogue et l’action en faveur de la paix.

Le thème mondial de la Journée internationale de la paix 2025 est « Agir maintenant pour un monde pacifique ».

Ce thème souligne l’urgence de prendre des mesures immédiates et concrètes aux niveaux communautaire, national et international pour prévenir les conflits, instaurer la confiance et maintenir la paix face aux défis mondiaux.

Au Liberia, la célébration du réseau CPS avait pour thème local : « Maintenir la paix au Liberia : unis pour la réconciliation et un avenir sans drogue ». Ce thème souligne la lutte du Libéria contre la crise croissante de la drogue et la nécessité urgente d’une action collective pour préserver la paix. Il met également l’accent sur la nécessité de la paix, favorise la réconciliation entre les communautés et lutte contre les dangers de la toxicomanie qui nuisent à l’harmonie et à la stabilité sociales. Il appelle les Libériens, en particulier les jeunes, à s’unir pour une société plus saine et sans drogue, où la paix et le développement peuvent prospérer.

Table ronde avec le révérend Phillip Nushann (à gauche), SAbdullai O. Bility, Samuel Darpolor (au centre) et le modérateur Lawrence Dolo (à droite)

Au Libéria, le réseau CPS a marqué l’occasion en réunissant des participants du réseau CPS Libéria, des partenaires, des parties prenantes, des communautés et des jeunes afin de participer à des conversations et à des activités favorisant l’unité, la consolidation de la paix et le développement durable.

La célébration de cette année a mis en lumière le cheminement continu du Libéria vers le maintien de la paix tout en relevant des défis urgents tels que la toxicomanie, l’autonomisation des jeunes et la réconciliation nationale.

Une vue des participants

Un défilé pour la paix a été organisé, suivi d’un programme en salle à Monrovia. Parmi les activités proposées figurait une table ronde avec trois intervenants : le révérend Phillip Nushann du Programme de guérison des traumatismes et de réconciliation de l’Église luthérienne du Libéria (LCL-THRP), Samuel Darpolor, travailleur humanitaire et expert en matière de prévention des dommages, et Abdullai O. Bility de la Fédération de la jeunesse libérienne (FLY) sur le thème « Maintenir la paix au Libéria : unis pour la réconciliation et un avenir sans drogue ».

Le révérend Phillip Nushann, du programme de guérison des traumatismes et de réconciliation de l’Église luthérienne du Libéria (LCL-THRP), a fait remarquer que, selon les Nations unies, la paix concerne le bien-être des êtres humains.

Le révérend Phillip Nushann (à gauche) de l’Église luthérienne du Libéria Programme de guérison des traumatismes et de reconciliation

« La question posée est la suivante : tous les habitants du Libéria jouissent-ils du bien-être et de la dignité en tant que Libériens ? Si la réponse est oui, alors les Libériens connaissent la paix », a-t-il déclaré. Le révérend Nushann a également souligné que de nombreuses personnes au Libéria continuent de lutter en raison du manque de services sociaux de base. « Il y a des gens au Libéria qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école, qui vont à l’hôpital, mais qui n’ont pas l’argent pour payer les frais médicaux. Où est la dignité ? Est-ce cela la paix ? », a-t-il demandé.

Il a également déclaré que la paix positive permettra de résoudre tous ces problèmes, en mettant l’accent sur les infrastructures, le développement durable et la cohésion sociale.

Concernant la manière dont son organisation contribue à la réconciliation et à la lutte contre la toxicomanie, le révérend Nushann a déclaré que le LCL-THRP travaillait avec les communautés libériennes pour identifier les défis et mobiliser les parties prenantes afin de les aider à relever les défis liés à la toxicomanie, à la réintégration et à la réconciliation.

« En matière de réconciliation et de lutte contre la drogue, notre travail est essentiel. Certains des toxicomanes en cure de désintoxication dans les centres du LCL-THRP avaient été séparés de leur famille depuis dix ans ou plus. Grâce à notre intervention, ils ont pu se réhabiliter et réintégrer leur famille. C’est ça, la paix », a-t-il souligné.

Sur la question de la toxicomanie et de l’abus de substances, le révérend Nushann a déclaré qu’il s’agissait d’une menace pour la sécurité nationale qui ne devait pas être négligée. Il a appelé toutes les institutions, y compris le gouvernement libérien, à s’impliquer et à veiller à ce que ce problème soit traité, soulignant que la lutte contre la toxicomanie et l’abus de substances ne devait pas être superficielle, mais intentionnelle dans son approche.

Défilé à Monrovia et célébrations sur le site du programme en salle

Il souhaite que le gouvernement s’engage de manière continue, appelant le gouvernement et les parties prenantes à se réunir autour d’une table ronde pour traiter la crise de la drogue. En outre, il a appelé ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre la drogue à faire preuve d’honnêteté et à impliquer les communautés touchées, soulignant que lorsque les habitants des communautés sont traités avec dignité, cela contribue à promouvoir une paix positive.