Le SCP et ses partenaires en action au Cameroun
juin 18, 2023SAARE TABITHA MAROUA : SORTIE DE LA 21e PROMOTION DES APPRENANTES EN COUTURE ET DE LA 4e DES NOUNOUS/EMPLOYEES DE MAISON
juillet 6, 2023Le Service Civil pour la Paix (SCP), tient son atelier annuel 2023
Une semaine pour faire le round up des différentes activités menées par les organisations partenaires jusqu’ici et les encourager à s’approprier les éléments clés de leur identité pour renforcer leur travail d’analyse et de résolution de conflits, de maintien de la paix, tels ont été les objectifs fixés par cette rencontre à Nkolandom du 12 au 16 juin 2023.
L’agenda d’activités qui meublaient l’atelier annuel de SCP 2023 affichait le plein durant cette semaine. Entre séances de méditation, animation, réflexion en atelier et discussions, les participants n’ont eu de repos.
En effet, c’est le mardi 13 juin que s’est ouvert l’atelier annuel par une séance d’adoration et de méditation conduite par le révérend Etaka Elsie épouse Bisong et Rekiatu Musa, dans la salle principale du site touristique de Nkolandom.
Ceci a donné l’occasion à la coordinatrice Florentine de situer la thématique autour de laquelle les échanges allaient se dérouler, notamment « la réflexion sur notre propre identité ». Qui suis-je ? qui dit-on que je suis ? Notre identité ne dépend pas de notre position, mais de ce que nous faisons. Voilà qui a planté le décor de cet atelier, laissant place au Révérend Pasteur Ngando pour son mot d’ouverture au nom de tous les partenaires du Service Civil pour la Paix de Pain pour le Monde au Cameroun. Ce dernier en souhaitant la bienvenue à tous au nom du président du CEPCA, sur ce site qui leur avait servi de lieu de réflexion pour la résolution des conflits au sein des églises protestantes, a rappelé que « travailler pour la paix n’est pas chose facile, mais il ne faut pas avoir peur du conflit ».
Parole a ensuite été donnée à Anke Taubert (Responsable Régionale, Service personnel d’appui de l’Unité de Coopération globale en matière de personnel Pain pour le monde), qui a félicité les uns et les autres pour leurs différentes actions de terrain et émis le vœu que « notre comportement puisse refléter ce que nous disons autant en famille que dans nos organisations, prônant l’égalité de genre pour que nous soyons pris au sérieux dans notre entourage ».
Il a également été question dans son propos de penser l’avenir en termes d’activités à mener, de stratégie à mettre en place et d’objectifs à se fixer pour un meilleur rendement.
Ces civilités d’usages ont laissé place aux présentations individuelles de tous les participants présents et la clé était l’introduction de nouvelles personnes dans la famille SCP telles Marinette Esame (professionnelle d’appui pour DNE), Elianna Baldi (professionnelle d’appui pour APADER) et le nouveau Directeur de DNE-EEC.
Chacune de ces organisations donnait également ses attentes et ses craintes pour la suite des activités. Ceci pourrait se résumer par la volonté de voir toutes les parties prenantes participer de façon collaborative et la crainte d’une non collaboration.
Le déroulé des objectifs spécifiques de ces travaux a suivi cette séance de présentation avec la présentation du programme sur les 4 jours, la désignation des rapporteurs, times keepers, équipes d’animation etc.
Ce qu’il faut retenir de ces objectifs c’est la volonté des partenaires à s’approprier les éléments de leur identité pour améliorer le travail de paix au Cameroun.
Après un rapport des différents pôles régionaux sur les thématiques récurrentes de leurs problèmes ou facteurs freins à la paix, les travaux se sont répartis en ateliers pour apporter d’amples spécifications au traitement de ces questions.
Les thématiques majeures de ces conflits ont tourné autour de :
- La question foncière en milieu rural ;
- Les problèmes ethniques et résolution des conflits;
- Dialogue interreligieux;
- La marginalisation socioéconomique des jeunes et des femmes ;
- Les conflits sécuritaires entre l’Etat et les séparatistes ;
- L’exclusion des jeunes;
- L’éducation à la paix ;
- Les violences au sein des familles ;
- Le traitement des réfugiés et personnes en situation de déplacement
- La mauvaise gestion des traumatismes ;
- Le mépris des revendications légitimes des populations…
Autant d’éléments qui animent et maintiennent la violence au sein des écoles, des groupes communautaires, des églises, des familles, au Cameroun en général.
De retour de ces ateliers, il a été fait des comptes rendus de différentes actions menées par les organisations sur le terrain après analyse des différents contextes et la mise en exergue des méthodologies d’actions entreprises afin d’aboutir à une cohésion d’ensemble et se définir de nouvelles stratégies à venir.
Dans l’ensemble, les travaux ont permis de tracer une voie d’action commune pour toutes les organisations partenaires de SCP. Chacune dans ses missions, à travers sa singularité identitaire devait être amenée à comprendre ce que font les autres et se situer dans la stratégie commune des objectifs de maintien et d’éducation pour la paix au Cameroun.
Christelle Otto