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septembre 23, 2025UN NOUVEL ÉLAN POUR LA JUSTICE EN MATIÈRE DE GENRE: LE PROGRAMME MAGE-SL ENTRAÎNE DES CHANGEMENTS DANS LES ZONES OPÉRATIONNELLES DE LA RÉGION DU FLEUVE MANO
Par Alex Vandi
Au cœur de la région du fleuve Mano, en Afrique de l’Ouest, un mouvement audacieux en faveur de la paix et du changement durable gagne en force. L’Association des hommes pour l’égalité des sexes – Sierra Leone (MAGE-SL), une ONG basée en Sierra Leone qui soutient les droits de la femme et les droits de l’homme et qui est convaincue que chaque individu, quel que soit son sexe, mérite de vivre dans la dignité, l’égalité et la liberté, en est le fer de lance. MAGE-SL est une organisation dirigée, animée et prise en charge par la communauté, qui vise à démanteler les normes sexistes néfastes, à lutter contre la discrimination systémique et à construire des espaces inclusifs où toutes les voix, en particulier celles des femmes et des jeunes, sont habilitées à prendre les devants. Les projets de MAGE-SL reposent sur la collaboration, réunissant les autorités traditionnelles, les chefs religieux, les réseaux de jeunes, les groupes de femmes et les membres du secteur de la sécurité pour créer des changements significatifs et durables à partir de la base.
Le premier trimestre 2025 a été marqué par des progrès significatifs dans l’extension de la portée du programme. La MAGE-SL a organisé une série de séances d’orientation et de planification dans des communautés cibles présélectionnées. Ces engagements ont jeté les bases de la mise en œuvre, car les parties prenantes locales ont été initiées à la vision du programme et invitées à élaborer des stratégies en accord avec leurs réalités sociales et culturelles uniques.
Au cours de ces sessions, les membres de la communauté, en particulier les jeunes, ont engagé un dialogue ouvert sur les causes profondes et les conséquences de la violence. Les participants ont exploré l’importance d’un plaidoyer pacifique, de la responsabilité civique et d’un engagement respectueux avec les autorités. À leur tour, les chefs traditionnels et communautaires ont promis de soutenir l’égalité des sexes et se sont engagés à maintenir des espaces de dialogue et de collaboration permanents.
Les jeunes à l’avant-garde de la lutte contre la violence
Les activités de ce trimestre ont été marquées par les contributions honnêtes et perspicaces des jeunes. Au cours de discussions animées, les jeunes participants ont identifié les principaux agents de la violence au sein de leurs communautés, qu’il s’agisse d’acteurs politiques, de jeunes chômeurs, de dirigeants communautaires partiaux ou de segments des forces de sécurité. Ils ont également attiré l’attention sur les groupes les plus touchés par la violence, notamment les jeunes eux-mêmes, les femmes et les filles, les personnes âgées, les personnes handicapées et celles qui vivent dans des conditions économiques difficiles.
Au-delà de l’identification des problèmes, les jeunes ont proposé des solutions puissantes et pratiques. Ils ont plaidé pour le rejet de la toxicomanie, la dissociation de la violence à motivation politique, la vérification des informations avant leur diffusion en ligne et la promotion de l’éducation civique. L’accent a été mis sur la formation professionnelle et la résolution pacifique des conflits comme voies d’accès à un avenir plus stable et plus équitable.
Cet esprit proactif reflète un changement d’état d’esprit chez les jeunes, qui s’éloignent de la vulnérabilité pour se tourner vers le leadership.
Les chefs traditionnels et religieux adoptent le changement
Les réflexions des chefs traditionnels et religieux, qui ont reconnu l’existence de problèmes profondément enracinés au sein de leurs institutions, sont tout aussi importantes. Nombre d’entre eux ont parlé franchement de l’exclusion persistante des femmes des postes de direction et du silence général qui entoure les questions de genre dans les rassemblements religieux et communautaires.
Pourtant, le ton était à l’espoir. Les dirigeants ont exprimé une prise de conscience croissante de la nécessité d’un changement et une volonté de soutenir les jeunes, en particulier les jeunes femmes, en tant qu’agents du changement. Ils ont reconnu le pouvoir de la mobilisation des jeunes, de la culture numérique et de l’énergie pour modifier les normes communautaires et faire progresser la justice en matière de genre.
Pour transformer ces idées en actions, le programme a facilité la nomination d’équipes d’action communautaire (CAT) pour renforcer la communication et l’engagement des jeunes. Des efforts sont également en cours pour introduire des règlements locaux visant à protéger les femmes et les filles tout en veillant à ce que les auteurs d’abus soient tenus pour responsables par le biais de systèmes judiciaires accessibles et réactifs.
Un réseau croissant de champions de la justice pour les femmes
L’impact est également visible dans l’évolution des comportements. Les jeunes se détournent activement des activités à risque ou criminelles et adoptent des moyens de subsistance légaux tels que l’agriculture, l’entrepreneuriat et le transport à moto. Il est intéressant de noter que les signalements de violences sexistes ont augmenté, non pas parce que la violence s’aggrave, mais parce que les survivants font de plus en plus confiance aux systèmes de soutien qui les entourent. C’est un signe clair que le programme réussit à créer des environnements plus sûrs pour le signalement, la réparation et le rétablissement.
Regarder vers l’avenir : Un avenir façonné par l’égalité et la paix
Le premier trimestre de l’année 2025 a jeté des bases solides et pleines d’espoir pour un changement transformateur. Les projets MAGE-SL soutenus par BftW/CPS continuent à prendre de l’ampleur, alimentés par un dialogue inclusif, un leadership de base et un engagement collectif en faveur de la justice.
Alors que de nouveaux leaders se lèvent, que les normes culturelles commencent à changer et que les communautés adoptent une responsabilité partagée pour la paix et l’équité, une chose est claire : l’avenir de la région du fleuve Mano est façonné par ses habitants. Et c’est un avenir où la paix, la dignité et l’égalité des sexes ne sont pas seulement des aspirations, mais des réalités quotidiennes pour chaque femme, chaque homme, chaque garçon et chaque fille.
