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Emmanuel Francis Njifenji, AJP-CEDES : comité d’action de prévention des violences sur le genre et éducation à la paix

Pouvez-vous nous présenter votre organisation, les actions que vous menez au quotidien pour le maintien de la paix et les perspectives à venir?

Merci de l’opportunité que vous me donnez de parler de l’association que je représente ici, AJP-CEDES : Association des Jeunes pour la Promotion de la Culture l’Education et le Développement Economique et Social. Nous sommes partenaires du Service Civil pour la Paix et nous intervenons en direction de la femme et des jeunes, relativement à l’éducation et à la paix mais aussi, aux violences basé sur le genre. Il faut dire que nos interventions contribuent à apporter la paix entre les différentes communautés en conflit, entre les autorités traditionnelles, les autorités administratives et les autorités qui souvent, sont en conflit autour des questions foncières et un conflit aussi autour de la question d’accès aux ressources. Il faut dire en ce qui concerne la question de violence que, nous avons mis en place un comité d’action et de prévention contre les violences basées sur le genre. C’est cette instance que nous avons réussi à mettre en place en partenariat avec les chefferies traditionnelles, car on a pensé que c’était important que la chefferie puisse jouer son rôle d’encadreur social et pour cela on lui a proposé en l’y encourageant, à mettre en place une instance au sein de laquelle les femmes peuvent être entendues, écoutées et conseillées. Quand cela est fait, il y a un accompagnement dans les familles, de la chefferie traditionnelle, de l’équipe de AJP, et aussi de quelques parents qui sont associés au processus d’appropriation de la démarche méthodologique. Il faut dire que nous intervenons dans la région de l’Ouest, particulièrement dans le département du Noun qui est un département où les questions foncières sont d’actualité. Mais aussi, ou la question de coopération entre les différentes communautés est d’actualité, où il y a énormément de conflits entre éleveur et agriculteurs. Il y a un gros défi aujourd’hui qui est celui de comment ramener les jeunes sur des espaces de prise de décision ? Comment amener les jeunes à prendre conscience et surtout à se relever face au découragement que l’on peut observer. Nous sommes engagés à relever tous ces défis. Avec le soutien de Pain pour le monde à travers des formations, des renforcements de capacité et à travers l’approche «  ne pas nuire » et les réflexions sur les pratiques de paix. Je pense que pour ce qui est des perspectives à la nouvelle stratégie qui est en train d’être achevée, laquelle stratégie va nous aider à nous ajuster, à nous remettre dans les interventions qui sont en cohérence avec les défis de paix que nous avons.

Propos recueillis par Christelle Otto

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